Ne pas s’isoler pour garder le moral pendant la période de confinement a été une nécessité de premier ordre pour nos aînés. Christine, notre cliente de Paris, nous raconte son expérience grâce à la téléassistance. 

Christine, 89 ans, cliente de Vitalliance Paris, a souscrit à la téléassistance à l’été 2019, en prévision des vacances de ses enfants et petits-enfants qui allaient s’éloigner de Paris. Même s’il ne le faisaient pas tous en même temps, la téléassistance a été vu comme un allié de sécurité et de convivialité pour maintenir le lien avec elle. Ce qui s’est avéré très utile en période de confinement, telle que nous venons tous de la vivre.

Christine, comment avez-vous traversé cette période si particulière du confinement ?

Habituellement, mes enfants et petits-enfants sont très présents. Mes enfants passent régulièrement dans la semaine ou le week-end, car ils m’aident à gérer mon quotidien. Et je les ai tous les trois à déjeuner tous les mercredis, depuis plusieurs années. Mes petits-enfants passent me voir le week-end. Avec cette crise, tous ces rendez-vous, très rassurants et joyeux pour moi, ont été stoppés. C’était très perturbant.

En quoi la téléassistance vous a-t-elle accompagnée durant cette période inédite ?

J’avoue qu’être seule toute la journée, à mon âge, sans passage, peut être un peu angoissant. Evidemment, il y a le téléphone mais ce n’est pas pareil. Avec la téléassistance, je me suis sentie “accompagnée”. Non seulement, je savais qu’en cas de malaise ou de chute, je pouvais déclencher l’appel nécessaire au plateau qui analyse la situation et prend la décision adéquate, mais surtout, j’ai gardé un lien visuel avec les membres de ma famille, ce qui est quand même très réconfortant.

Pourriez-vous partager comment vous vous êtes organisée ?

Grâce à l’application mobile, mes proches étaient enregistrés dans le répertoire de l’écran d’accueil, installé à la maison. Nous étions convenus, avec mes enfants, de faire des appels en visio à des heures précises et à tour de rôle.  C’était parfait pour moi, car cela donnait un rythme régulier à mes journées. Et c’était rassurant pour eux car ils pouvaient se rendre compte, par eux-mêmes, de mon état physique et de mon moral. Mes petits-enfants m’ont également appelée comme ça et m’ont aussi envoyé des photos amusantes de leur quotidien confiné. C’était distrayant.

Anne, vous êtes l’une des filles de Christine. Est-ce que vous pourriez partager votre expérience ?

Compte tenu de son âge et de sa fragilité, ma mère, à juste titre, ne préférait pas que nous passions physiquement dans son appartement. Par exemple, au début, sans masque disponible lors de son ravitaillement alimentaire ou de médicaments, nous sonnions à sa porte et laissions les paquets devant. Je voyais alors une main qui  les attrapait et une porte qui se refermait presqu’aussitôt ! C’était à la fois loufoque et frustrant.

Du coup, une fois rentrée, nous faisions notre appel en visio et pouvions discuter un bon moment. Je suis sûre que ces petits rendez-vous très réguliers et variés en fonction de ses interlocuteurs ont largement contribué à minimiser le sentiment d’isolement, qu’elle aurait pu ressentir dans le cadre de ce confinement.

Grâce à sa téléassistance, Christine a bénéficié d’un très bon soutien psychologique qui aide ainsi les personnes âgées à maintenir une organisation quotidienne et à échanger avec les proches pour vaincre la solitude.

Mais la semaine dernière, j’ai enfin pu rendre visite à ma mère, plaisir que ne remplacera jamais la téléassistance !