En ce début d’année, l’agence Vitalliance de Grenoble rentre dans une nouvelle phase de développement avec l’obtention du Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM) en Isère.

Hello Karine – Tout d’abord, est-ce que tu pourrais résumer ton parcours professionnel ?

Je travaille au sein de Vitalliance depuis bientôt 8 ans et dans ce genre d’aventure, le temps passe à une vitesse incroyable.

Après l’obtention d’un diplôme d’Etat d’assistante de service social (DEASS) en 1994, mon parcours s’est orienté dans le secteur du médico-social au sein de différentes organisations (CHG, COTOREP, Conseil Départemental, CCAS, CHU).

Ensuite, j’ai développé l’Agence Vitalliance à Grenoble en 2010. Aujourd’hui, nous avons plus de 100 clients en Isère et une super équipe, composée de 5 collaborateurs en agence et de plus de 120 auxiliaires de vie et intervenants à domicile.

On ne choisit pas par hasard le secteur de l’aide à domicile pour les personnes dépendantes (âgées et/ou handicapées). La dimension humaine de mon activité au quotidien est ce qui motive au jour le jour, avec un objectif clair : la sécurité et la bienveillance. Nous répondons clairement à un enjeu sociétal et je voudrais simplement dire un grand bravo à l’équipe de Grenoble !

Nous rentrons dans une nouvelle phase de développement en Isère avec la conclusion d’un Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM) avec le Département. Cela ouvre de grandes perspectives pour l’écosystème territorial du Service à Domicile, aussi bien pour les personnes en perte d’autonomie (c’est le plus important) que pour les différents acteurs associatifs, privés, publics et leurs équipes.

En quoi consiste le CPOM ?

Je ne vais pas être exhaustive (loin de là) sur le CPOM. En résumé, c’est un contrat pluriannuel signé ENTRE un organisme gestionnaire d’activités sociales ou médico-sociales ET un acteur public, comme par exemple le Département. Ce contrat cadre nos obligations à différents niveaux (tarification, formation des intervenants, qualité des services, etc.).

Les acteurs publics mettent en oeuvre ces contrats pluriannuels pour différentes raisons. Tout d’abord, il s’agit de répondre à la mutation du contexte administratif avec la maîtrise des coûts et une meilleure gestion des fonds publics, tout en devant répondre à un vrai besoin des personnes dépendantes. De plus, il y a une évolution dans le secteur médico-social avec le vieillissement de la population mais également le souhait des personnes en situation de handicap de rester de plus en plus à domicile, voire de sortir de l’institutionnalisation qui n’est plus l’unique réponse en termes de prise en charge et d’accompagnement. Il y a eu un fleurissement de nombreux services sur les dernières années, avec parfois de gros risques en termes de compétences nécessaires et disponibles.

Dans ce contexte, le CPOM répond aux challenges d’évolution du secteur et le Département joue un rôle primordial avec sa mise en oeuvre en Isère depuis début 2016.

Concrètement, quels vont être les bénéfices de ces évolutions pour les personnes à domicile ?

Sur les prochaines années, le CPOM va générer des bénéfices directs pour les personnes dépendantes. Par exemple, cela va permettre une uniformisation de la tarification sur tout le territoire et les clients vont avoir à disposition plus d’acteurs de l’Aide à domicile avec une concurrence « saine » (33 acteurs avec les mêmes tarifs, au lieu de 13 auparavant). Cela va augmenter la qualité des prestations rendues et la prise en compte réelle et effective de la grande dépendance. Je tiens à souligner que je parle uniquement de l’Isère et que cela relève de la politique territoriale de chaque Département.

Et pour votre équipe d’auxiliaires de vie (ADV) et intervenants à domicile ?

Ce n’est pas nouveau mais je voudrais rappeler que les intervenants à domicile sont les personnes clés du secteur du Service à Domicile et pour la Société en général. Dans ce cadre, le CPOM va avoir des impacts positifs pour les intervenants. Entre autres, une des clauses du Contrat est d’être garant de la qualification et de la montée en compétence de nos intervenants. C’est un réel besoin exprimé par les auxiliaires de vie dans le cadre d’enquête de satisfaction que nous avons conduit au sein de Vitalliance en 2017.

Merci beaucoup Karine – Est-ce que vous avez un dernier point à partager ?

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire mais je me permets d’insister sur le fait qu’il y a toujours moyen de se perfectionner et de « faire encore mieux », en mutualisant les expériences et les expertises entre les différents acteurs par exemple. Et je voudrais souligner que le Département de l’Isère a pris en considération les enjeux sociétaux et donne les moyens aux acteurs de l’Aide à Domicile de développer des solutions sur le Territoire.

Coordonnées de l’agence de Grenoble.