AXA Partners a réuni plusieurs acteurs du secteur de l’aide à domicile à l’occasion d’une matinée d’échanges.

Vous trouverez ci-dessous l’agenda de cette matinée et un focus sur différents points qui, par leur interdépendance, doivent contribuer à un renouveau organisationnel du secteur de l’aide à domicile. Ces divers points sont indispensables pour faire face au défi du Grand âge et permettre de “stimuler l’autonomie et préserver les capacités et le maintien à domicile”.

– Ouverture de la conférence – Jean Kramarz, Directeur de la ligne métier santé chez AXA Partners et Michaël Cardon, Responsable du réseau prestataires AXA

– Introduction – Jean-Jacques Nillès, Directeur Socrates et Pauline Coitou, Cadre de proximité ADMR Lille

– L’analyse de la pratique professionnelle – Patricia Cadre, Direction de la prévention des risques psycho-sociaux AXA

– Comment rendre attractif le métier d’Aide à Domicile ? Comment recruter et former ? Olivier Gérard, Directeur AGEFOS PME Île des France

– La dimension économique et financement du secteur – Amir Reza-Tofighi, Président de la Fédésap et Rémi Mangin, Chef de projet direction de la compensation CNSA

– L’organisation des services – Dominique Vila, Directeur Général Aid’Aisne

– Management, qualité organisationnelle, bientraitance – Thibaut de Saint Blancard, Directeur Alenvi

Les conditions du métier d’auxiliaire de vie font appel à 2 notions complémentaires : la bientraitance et la qualité des interventions qui doivent trouver leur source dans l’empathie, la considération positive, la relation à soi et aux autres des intervenants à domicile. Créer de telles conditions passent, entre autres, par des formations de qualité devant permettre de réduire le “stress éthique” caractérisé par la différence entre la représentation éthique du métier et la réalité de terrain souvent éloignée et génératrice de risques psycho-sociaux. Ces deux notions passent nécessairement par l’harmonisation des pratiques professionnelles qui pourront ainsi être partagées. Il est impératif que la bientraitance et la qualité des prestations des SAAD se généralisent et deviennent la norme des acteurs de l’aide à domicile. Sans oublier que ce partage des pratiques professionnelles de qualité favorise une reconnaissance du métier grâce à une professionnalisation que permet, alors,  de rendre attractif le métier d’Aide à domicile.

Selon AGEFOS PME, 96% des salariés d’aide à domicile dans les entreprises privées sont peu ou pas qualifiés. D’où l’impérieuse nécessité d’une politique volontariste de formations qualifiantes qui conduit à la reconnaissance du métier d’intervenants à domicile grâce à une réelle professionnalisation en trois étapes : la pré-qualification ou accès à l’emploi en fonction des besoins ; la qualification via l’apprentissage et le tutorat ; et la poursuite de cette qualification des salariés par les entreprise de SAAD grâce au programme PRO A.

Un paramètre clé afin de pouvoir répondre à la croissance du grand âge est le financement du secteur et son utilisation. Principal acteur de ce financement, la CNSA verse une partie de ses ressources pour contribuer à financer les aides individuelles. Ce qui permet aux Conseils départementaux de mettre en place des tarifs de référencement pour les SAAD prestataires autorisés, caractérisés par un tarif plancher fixé nationalement pour l’APA et la PCH, auquel s’ajoutent des dotations complémentaires conditionnées par une contractualisation CPOM sur des objectifs définis.

Remettant l’humain au coeur du dispositif d’accompagnement, des organisations mettent en place un réseau de proximité autour de la personne aidée avec des intervenants habituels. Cela permet de contribuer au bien-être au travail pour éviter les risques psycho sociaux,  de consolider la confiance, et mettre en place des planning d’interventions cohérents qui évitent la volatilité et la pression dans la réalisation des actes du quotidien de la personne aidée. 

Un grand merci à l’équipe d’AXA Partners pour cette matinée.