La semaine “Vitalliance se conjugue au feminin” se poursuit avec aujourd’hui, l’interview de Rafika El Madhoun, Directrice Commerciale chez Vitalliance. 

Parcours professionnel, regard sur le métier d’auxiliaire de vie… découvrez notre échange ! 

Bonjour Rafika, peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours ?

Bonjour, je m’appelle Rafika, j’ai 40 ans et je suis Directrice commerciale chez Vitalliance depuis 2016. 

J’ai été initiée au secteur de l’aide à la personne très tôt, car j’exerçais le métier d’auxiliaire de vie comme job étudiant vers l’âge de 18 ans. Avec le temps, alors que j’étais étudiante en AES (Administration Economique et Social) ce secteur a pris de plus en plus de place dans ma vie puisque je me suis orientée vers des études en lien avec le service à la personne. Ce secteur a d’ailleurs fait l’objet de mes mémoires en maîtrise et en DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées). Dès l’obtention de mon BAC +5, j’ai travaillé dans une association d’aide à la personne avant d’être recrutée en 2007 par Vitalliance en tant que Chargée de clientèle. Puis au fil des années, j’ai évolué vers différentes fonctions opérationnelles et commerciales, avant d’occuper le poste de Directrice commerciale que j’assure aujourd’hui depuis cinq ans. 

A quoi ressemble une journée type en tant que Directrice Commerciale ?

En tant que Directrice Commerciale, j’ai beaucoup de sujets à traiter en lien avec le Comité de Direction, qui nécessite donc d’être constamment dans les échanges et disponible. Par ailleurs, je dois également m’assurer de pouvoir répondre aux demandes courantes des agences, qui s’additionnent au suivi hebdomadaire de la performance commerciale (activité devis…) et suivi individuel et collectif du réseau.

Quelles sont selon toi les qualités indispensables pour assurer ce poste ?

Pour assurer la fonction commerciale au sens large, je dirais que l’un des éléments importants est surtout celui de porter beaucoup d’intérêt pour les autres, pour bien comprendre leurs attentes. J’ai en effet toujours défini le commercial comme étant avant tout, une rencontre avec des personnes qui expriment des besoins, et notre vocation vise à pouvoir répondre à ces besoins et leur apporter une solution optimale, à travers le service qu’on peut mettre à leur disposition. 

Le métier d’auxiliaire de vie est exercé à 97.7 par des femmes, selon toi comment peut-on expliquer ce chiffre ?

Il faut savoir que le métier d’auxiliaire de vie est à la fois une variante ou une évolution du métier d’aide ménagère, car il n’a réellement été professionnalisé à travers la création de diplômes qu’à partir des années 2000 et notamment suite à la canicule de 2003 qui a causé une forte mortalité de personnes âgées. Ce métier est alors sorti de l’ombre pour devenir un métier reconnu et qualifié, grâce à la mise en place de parcours de formations, de campagnes de sensibilisation, de promotion etc., c’est pourquoi on connaît aujourd’hui ce métier de manière différente.

Par ailleurs, j’expliquerais ce chiffre par l’idée que le métier d’auxiliaire de vie est un métier qui implique le soin à la personne, et c’est une idée que l’on associe plus généralement aux femmes d’un point de vue social et sociétal. On retrouve cette dimension dans d’autres corps de métiers comme les aides-soignantes, les infirmières etc., hors médecine car plus les métiers sont qualifiés plus on y retrouvera des hommes.

Selon toi, par quels moyens peut-on tendre vers l’égalité entre les hommes et les femmes en entreprise ?

Dans le secteur de l’aide à la personne, on remarque souvent à travers les campagnes de promotion, le métier d’auxiliaire de vie représenté par des femmes et je pense qu’une égalité passerait par des campagnes de promotions à destination de la gente masculine, pour montrer qu’il est tout à fait possible d’exercer ce métier quand on est un homme. Il y a de plus en plus d’hommes dans ce métier mais cela reste sous représenté et je ne suis pas sûre que l’on arrivera demain à une parité dans ce secteur.  Il faut rester réaliste, l’égalité ne peut pas être optimale dans tous les métiers, et ce n’est pas un mal en soi. 

Selon toi quels sont les stéréotypes les plus répandus sur les femmes en entreprise ?

Je dirai que l’on a tendance à penser que les femmes perdraient en productivité dès lors qu’elles deviennent maman, du fait de leurs absences en congé maternité ou congé parental et donc peuvent être perçues comme une valeur négative dans le cadre professionnel.

Selon toi quels sont les principaux défis auxquels les femmes sont confrontées ?

Le principal défi selon moi est de savoir comment allier une carrière professionnelle à un rôle de mère, et de femme dans un foyer familial.  

Le Comité de Direction de Vitalliance est majoritairement composé de femmes, comment interprètes-tu cela ?

Nous sommes une entreprise qui valorise toutes les compétences, et je trouve cela cohérent avec le secteur qui déjà est féminisé, l’inverse serait moins cohérent.

Aurais-tu un conseil à donner à tes collègues féminines ?

Je leur dirai de ne pas faire de sacrifice dans leur  vie personnelle ou professionnelle, de ne pas avoir à choisir pour pouvoir s’épanouir dans les deux dimensions.